Dans le cadre du mois de la santé de la femme, les professionnels de santé du groupe Filieris se mobilisent pour faire des focus prévention sur plusieurs maladies auxquelles les femmes doivent prêter attention. Episode 4 : le papillomavirus. Explications avec le Dr Alain Devallez, Responsable du pôle prévention Filieris et du centre de vaccination du Gard.
Qu'est-ce que c'est ?
Le papillomavirus humain est un virus qui se transmet par voie sexuelle. Lorsque ce virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des lésions précancéreuses sur la muqueuse du col de l’utérus, autrement dit sur le tissu qui le recouvre. Dans de rares cas, il arrive que ces lésions évoluent lentement vers un cancer. Le cancer du col de l’utérus est la 12ème cause de cancer chez la femme.
Comment le détecter ?
Un cancer du col de l’utérus est suspecté si une anomalie est décelée lors d’un examen de dépistage ou si des symptômes sont apparus. Pour établir le diagnostic, des prélèvements sont réalisés au niveau des lésions. L’étendue de la maladie est ensuite déterminée grâce à des examens d’imagerie et en particulier par une IRM.
Comment réduire les risques de ce cancer ?
Pour les femmes non vaccinées et sexuellement actives, un frottis et un test HPV doivent régulièrement être réalisés par un médecin traitant, un centre de dépistage des IST (CeGIDD) ou un gynécologue. Le premier examen doit intervenir à 25 ans, puis à 28 ans. Après 30 ans, le papillomavirus est responsable de la majorité des cancers du col de l’utérus mais se guérit dans 9 cas sur 10. Grâce à un suivi régulier, le papillomavirus est éliminé à 99%.
Le vaccin contre le papillomavirus a prouvé son efficacité mais depuis 2020, des nouveautés ont fait leur entrée dans le calendrier vaccinal. Une étude menée par The New England Journal of Medecine vient de mettre en évidence pour la première fois la capacité du vaccin anti-HPV à réduire le risque la survenue d’un cancer du col de l’utérus. Faisons le point.
Après un démarrage sur fond de polémiques il y a 20 ans, la formule a rapidement été modifiée et son efficience est aujourd’hui prouvée. Inscrite dans le calendrier vaccinal pour les jeunes filles entre 11 et 15 ans, elle est également inscrite dans le calendrier des jeunes hommes depuis 2020. Pour les adolescents entre 11 et 14 ans, l’injection se fait en deux doses puis en 3 si le vaccin est fait entre 15 et 19 ans. En janvier 2021, il sera remboursé par l’assurance maladie pour les filles comme pour les garçons.
Le vaccin Gardasil 9 couvre plus de 90% des papilloma virus, bactéries sexuellement transmissibles et responsables du développement du cancer du col de l’utérus.
Pour les femmes non vaccinées et sexuellement actives, un frottis et un test HPV doivent régulièrement être réalisés par votre médecin traitant, un centre de dépistage des IST (CeGIDD) ou votre gynécologue. Le premier examen doit intervenir à 25 ans puis 28. Grâce à un suivi régulier, le papillomavirus est éliminé à 99%. Après 30 ans, le papillomavirus est responsable de la majorité des cancers du col de l’utérus mais se guérit dans 9 cas sur 10. Sur 3 millions de femmes atteintes, 3500 développeront un cancer et 1000 en décèderont.
C’est pourquoi le dépistage chez les femmes adultes et le vaccin chez les adolescents sont déterminants pour réduire la prévalence du cancer du col de l’utérus.