Le service polyvalent d'aide et de soins à domicile (Spasad) Filieris emploie près de 1000 aides à domicile et auxiliaires de vie sociale en CDI. Parmi les salariés, on compte 17 hommes. Benoît, 48 ans, est l’un d’entre eux. Il nous explique ce choix, dans un milieu encore majoritairement féminin.
Quel est votre parcours ?
J'ai débuté ma carrière en 1989, en tant qu’employé en pharmacie, avant de rejoindre l’armée comme aide infirmier, 4 ans plus tard. C’est à ce moment-là que j’ai découvert le monde de la personne aidée. J’ai ensuite eu l’opportunité d’intégrer une maison de retraite médicalisée sur un poste assimilé d’aide-soignant, où j’ai évolué aux côtés des personnes âgées. Cela m’a plu et c’est donc naturellement que j’ai intégré Filieris et son SPASAD en 2002. Aujourd’hui, j’exerce la fonction d’auxiliaire de vie sur le secteur de Lens-Liévin-Bully-les-Mines.
Pourquoi avoir fait le choix du travail à domicile ?
Plusieurs de mes proches travaillaient dans le domaine de l’aide à la personne, j’ai donc toujours « baigné » dans ce secteur. C’est pour moi une évidence, une vocation même.
J’ai toujours souhaité travailler à domicile plutôt qu’en structure. Pour moi, le domicile permet de prendre plus de distance par rapport aux difficultés liées au métier. C’est moins monotone, le lieu de travail change tous les jours et cela permet une relation plus privilégiée avec les patients.
Selon vous, dans ce métier, qu’est-ce qu’un homme peut apporter de différent?
Je ne pense pas qu’il y ait de réels écarts entre les hommes et les femmes dans la profession. Ce qui fait la différence, c’est avant tout l’expérience, les compétences et aussi la pédagogie dont on peut faire preuve pour mettre en confiance l’usager et se faire accepter de lui.
Que diriez-vous à un homme qui souhaite se lancer dans ce domaine ?
Déjà, j’indiquerais que les métiers d’aide à la personne doivent être une vocation pour être faits avec le cœur. Il faut aimer la relation à l’autre. Ensuite, il faut faire preuve de patience au regard de l’âge des personnes dont on s’occupe, car chaque usager a sa particularité. Il faut s’adapter et faire du cas par cas.